mardi 11 décembre 2012

Les pubs Canal+, la friandise de Noël

Comme chaque année, Canal + nous sort sa super promo des abonnements.
Et comme chaque année, ce n'est pas vraiment la promo que l'on retient, mais la publicité, concoctée par des scénaristes fort inspirés.

Cette année, quatre spots, tous dans le même lieux, et écrits sur le même principe.
Un Père Noël de centre commercial affublé de son assistant nain tout de vert vêtu est censé recevoir les voeux des enfants. Mais bien évidemment ce ne sont pas des enfants sages qui viennent s'exprimer sur ses genoux, mais des adultes plus ou moins étranges...
Une situation simple, très codifiée mais où justement les codes sont renversés pour un effet comique.

Et ça marche, on se bidonne !

Chère Canal+, je ne m'abonnerai toujours pas cette année, mais sache que je me délecterai toujours de tes pubs créatives.

Les quatre spots à la suite

Ma préférence va à la troisième pub, "le maso"...

samedi 24 novembre 2012

Windows 8, ad nauseam

Ils ont du investir une sacrée somme chez Microsoft !
A une heure d'ultra grande écoute, l'access prime time, ils se sont payé un spot de pub tout ce qu'il y a de plus classique.
Ce qu'il y a de moins classique (même si ce n'est pas une première), c'est qu'un extrait de la pub est re diffusé entre chacune des autres pubs (une dizaine à cette heure de grande écoute).

La stratégie de Microsoft est sans doute de matraquer tellement "this is the future, this is the future" qu'on le retienne à coup sûr.
Alors oui, on le retient.
Mais pour quel résultat ?
Il me semblait qu'un des objectifs de la communication, était de faire aimer une marque.
Soyons réaliste, là c'est totalement raté.
Cette répétition criarde de musique pop américaine irrite, exaspère, fatigue et ne fait que provoquer l'inverse de la réaction recherchée : le rejet.

Je ne suis pas si naïve.
Je suis certaine que Microsoft a de bons communicants.
Je suppose que cet effet de rejet était sinon parfaitement recherché, au moins prévu -et tant pis pour les quelques téléspectateurs sur qui cela n'aurait pas l'effet escompté.
Après tout, le disque rayé de Juvamine avait bien fonctionné : tout le monde connait encore le slogan, même si à l'époque on était consterné devant ce spot à deux francs cinquante. Comme quoi !
Je dois bien un peu faire le jeu de Microsoft en parlant d'eux. Il parait que toute publicité, même mauvaise est toujours bonne à prendre.

Mais je suis exaspérée de servir de chair à mitraillette publicitaire.
Et je zappe.

jeudi 8 novembre 2012

The Walking Dead, de la BD à la série et inversement


J'ai pris le problème à l'envers : j'ai découvert la série The Walking Dead avant de lire la BD de Robert Kirkman et Charlie Adlard.
Je dois aussi reconnaître que ma culture BD est loin d'être exceptionnelle. Donc l'avis que je m'apprête à livrer ici est celui d'une profane en la matière.

NT1 diffuse actuellement la première saison de The Walking Dead, chaque vendredi soir en seconde partie de soirée. Cette série, adaptée par Frank Darabont, est une réussite en de nombreux points.
Les codes du genre "zombie" sont parfaitement respectés. Pas de prise de liberté incohérente avec l'identité du zombie. Le zombie est un mort revenu à la vie qui dévore des êtres vivants pour continuer à vivre. C'est son seul et unique but. Il est lent, peu intelligent et généralement très abimé physiquement : il lui manque un bras, une jambe, parfois même les viscères... Le seul moyen de le tuer pour de bon est de détruire leur cerveau.
The Walking Dead raconte l'histoire de Rick, policier américain, qui se réveille d'un coma après une blessure par balle et découvre que tout le monde a quitté la ville, que les seuls êtres qui restent sont des morts-vivants. Après avoir retrouvé sa famille (femme et enfant), il tente, avec un groupe d'autres hommes et femmes de survivre et de trouver un endroit où être en sécurité.

La série nous propose au fil des épisodes et des deux saisons réalisées jusqu'à présent (la troisième est actuellement diffusée aux Etats-Unis), un scénario très bien écrit, de bons dialogues, des personnages, même les secondaires, avec une réelle épaisseur, une photo splendide (par Rohn Schmidt), des effets spéciaux très réalistes, des interprètes très subtils...
Le rythme de la série est assez particulier également : le temps s'écoule lentement. Peu de jours s'écoulent au long de la première et de la seconde saison. Toute la narration réside dans cette peur permanente, dans l'attente du danger qui peut venir de partout, et dans l'empathie avec ces personnages hébétés qui ne savent pas comment vivre dans ce nouveau monde ni comment rester humains.
On est réellement terrifiés, émus et troublés par les aventures de ces personnages et leurs aspérités.

La BD est bien différente (en tout cas les premiers tomes).
On retrouve nos personnages principaux et leur groupe d'égarés, mais l'impression n'est pas du tout la même.
Le graphisme manque franchement de nuance. Les expressions des visages sont assez peu lisibles, heureusement que les dialogues nous expliquent ce que ressentent les personnages. Bien-sûr quand il s'agit de représenter les zombies et des scènes gores, le dessin est très efficace. Mais j'aurais apprécié que justement les scènes plus quotidiennes ou plus intimes soient traitées avec autant d'efficacité.
Venons-en aux dialogues : je n'ai lu que la version traduite donc je ne parle pas des dialogues originaux.
Mais quelle pauvreté de langage ! Tous les personnages ont le même niveau de langage, le même vocabulaire (pas très brillant), et n'ont pas grand chose de profond à se dire... mais par contre ils passent quand-même un temps fou à bavarder pour s'expliquer en long en large et en travers pourquoi ils agissent de telle et telle manière. Que de verbiage...!
Les personnages principaux (dans les trois premiers tomes en tout cas -qui correspondent à peu de choses près aux deux premières saisons de la série télé) sont désespérément lisses, gentils, amoureux, moraux... Bon au quatrième tome, quand-même ça se corse... mais presque à l'excès, au point que ce n'en est plus tellement crédible.
Quant au scénario, légèrement différent de celui de la série, on lui trouve quelques maladresses, quelques lourdeurs qui ont été rectifiées brillamment en passant à l'écran.

Conclusion : jetez-vous sur la série qui est une vraie réussite. Et si vous êtes fans de comics du genre, vous aurez sans doute quelques zombies à vous mettre sous la dent...

dimanche 4 novembre 2012

La soirée du dimanche, ce cruel dilemme

L'automne est en général la meilleure saison pour rester planté devant la télé. C'est à cette période que de bons films ou des inédits sont diffusés, que les nouvelles émissions et séries commencent à s'installer... On est encore dans l'élan de la rentrée mais on commence aussi à avoir ses repères avec les nouveaux programmes. On fait son nid dans son canapé, et on ajoute un plaid sur ses genoux parce que le temps commence à fraîchir.

Et voilà.
Ce soir, je m'apprête à vivre un cruel dilemme...
Parce que ce soir, TF1 va diffuser X-Men Origins : Wolverine, un des prequels de la saga X-Men, Arte proposera une soirée prohibition avec le monumental Il était une fois en Amérique, suivi de deux documentaires sur l'histoire de la prohibition, et NT1 nous proposera la culte madeleine de Proust : Pour cent briques t'as plus rien. (non je déconne)

La saga des X-Men est plutôt réussie dans son genre. Les super-héros sont à la mode, certes, mais ça n'empêche pas la 20th Century Fox d'avoir une certaine ambition scénaristique concernant cette franchise. Ajoutons à cela des personnages avec un peu d'épaisseur et généralement bien interprétés et l'on passe alors une bon moment de divertissement. Alors, je l'admets je n'ai pas vu Wolverine. Mais justement ma curiosité est plus que titillée...

Mais ce soir, Arte diffuse aussi un chef d'oeuvre ultime : Il était une fois en Amérique, le dernier et magistral  film de Sergio Leone, avec dans le rôle titre un grand Robert De Niro. J'abuse un peu des superlatifs à l'égard de ce film parce que contrairement au premier cité ici, celui-là, je l'ai déjà vu un bon nombre de fois et il fait partie de mon Panthéon cinématographique. J'envie presque ceux qui ne l'ont pas encore vu et vont le découvrir ce soir.
A 00:25 (oui le film est long), deux épisodes d'un documentaire qui en compte cinq appelé Prohibition - Une expérience américaine, seront diffusés. L'Amérique semble avoir une histoire définitivement liée à l'alcool (pas seulement à la période de la prohibition) et c'est ce que compte retracer ce documentaire qui promet d'être passionnant (quoique très tardif...).

Et si vous tenez à vous vider le cerveau, évidemment ne manquez pas le potache Pour cent briques t'as plus rien, sur NT1 avec le duo Jugnot / Auteuil en apprentis braqueurs de banque, soutenus par Anémone dans leur tentative (évidemment) piteuse. Je dois l'admettre, ce film de 1982 garde un certain charme désuet...

Allez, pour vous aider à vous décider, les bandes annonces :







Bonne soirée !

mardi 30 octobre 2012

Les Revenants s'invitent sur le web

En voilà un joli coup de com pour Canal+ !
Proposer de visionner sur internet les douze premières minutes de leur nouvelle création originale : Les Revenants.
Puis, une fois ces douze premières minutes écoulées, maintenant qu'on a vraiment envie de voir la suite (les douze minutes ne sont pas choisies au hasard, la bonne vieille technique du cliffhanger est toujours aussi efficace), on nous annonce que le premier épisode sera visionnable gratuitement, en ligne dès le lundi 29 octobre.
C'est aujourd'hui.
[à 14:24, pas encore en ligne, je piaffe je piaffe...]
Le site web dédié à la série a été particulièrement soigné : outre la présentation du synopsis, des réalisateurs Fabrice Gobert et Frédéric Mermoud, et des personnages et de leurs interprêtes, Canal a mis en place un site interactif où l'on peut naviguer dans La Ville, croisant des personnages, revenants ou non, un peu comme si l'on était dans google street view.
Mais place aux images.
Ces douze premières minutes sont particulièrement réussies. Sans effets spéciaux outranciers. Avec des personnages tout en retenue qui suggèrent plus qu'il ne montrent. On retrouve avec plaisir Frédéric Pierrot, trop peu employé ces dernières années, dans un rôle de père, orphelin d'une de ses filles, en pleine errance affective... A l'affiche également, Anne Consigny, et Ana Girardot (qui semble être une jeune pousse à suivre de près).
Esthétiquement, on navigue entre Six Feet Under, The Walking Dead et Harry, un Ami qui vous Veut du Bien. De la légèreté donc ! Pour les amateurs il faut noter que la musique est composée par Mogwaï, ce qui ne gâche rien. 
Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo
Franchement, ces premières minutes sont plus qu'alléchantes. Voilà pourquoi Canal a vraiment réussi son coup de com : malin, on ne nous offre que le premier épisode de cette série... reste à nous abonner pour voir la suite !
Visionner les premières minutes puis l'épisode entier.
[à 18:54, je viens de recevoir l'email m'avertissant que l'épisode était disponible !]

lundi 22 octobre 2012

D8, une nouvelle chaîne, vraiment ?

Or donc, une nouvelle chaîne de télévision est née.
Après moult rebondissements et un suspense insoutenable lié aux décisions du CSA, D8, chaîne du groupe Canal+ a pris la place de Direct 8, qui n'avait plus de direct qu'une émission : Morandini !. Bref, une chaîne moribonde, avec à la tête de son émission phare, un animateur qui n'a fait que tirer vers le bas le concept déjà éculé du talk show qui « critique la télé ». C'en était devenu : on invite des candidats de télé réalité et on leur demande ce qu'ils vont faire après, ou s'ils sont toujours en couple avec Jean-Patrick...
Mais je m'égare, car je ne suis pas là pour vous parler de Morandini (s'il vous manque, sachez qu'il fait pire ailleurs : du magazine fourre-tout sur NRJ12), mais bel et bien de la nouvelle grande chaîne, j'ai nommé D8.
On nous a donc promis une chaîne ouvertement destinée aux CSP + (Catégories Socio-Professionnelles Supérieures) qui veulent du divertissement de qualité.
Me considérant comme faisant partie de la cible précitée (oui je suis une CSP+ -qui n'en a pas les moyens, mais je vais pas vous raconter ma vie non plus, ho!), je piaffais déjà d'impatience, tout en étant intriguée à l'idée de voir du Canal+ en clair, qui serait quand-même autre chose, vu que Canal+ en clair existe déjà. Vous suivez ?
Depuis une semaine donc, je me branche régulièrement devant D8 : midi, access, prime... j'ai donc pu visionner certaines émissions vedettes de la chaîne : Le Grand 8, le JT, Touche pas à mon poste...

Le Grand 8
Talk de la mi-journée, animé par une bande de femmes d'horizons différents (Laurence Ferrari, Élisabeth Bost, Audrey Pulvar, Hapsatou Sy et Roselyne Bachelot) qui offrent leur regard sur l'actualité. Soyons clairs, nous sommes dans la version féminine du café du commerce. Nous sommes au salon de thé ! Ça discute gentiment de tout et de rien, surtout de rien. Aucun sujet n'est fouillé, les enchaînements entre la séquence « quel couteau utiliser pour quel usage », la séquence « je suis un enfant adopté à la recherche de mes origines » et la séquence « notre premier ministre a-t-il du charisme », sont totalement inexistantes. Résultat : quand on croit qu'on va enfin arriver au cœur d'un sujet, pour une des chroniqueuses il est temps de couper la parole pour annoncer que l'on va changer de discussion. Point. Et ça papote comme ça pendant une heure trente. J'en suis au point où je trouve même Télématin plus pointu !
La forme est gentillette, le fond complètement vide. Mais j'en demande peut-être trop.

Le JT
Le programme d'un quart d'heure se positionne ouvertement en concurrent direct du journal d'M6. Le journal du soir démarre cinq minutes avant celui d'M6, et est présenté par Daphné Roulier, figure emblématique de Canal+.
Et on s'y croirait : un décor fait de carrés blancs, un pupitre transparent, un grand écran à coté de la journaliste... je me suis sincèrement demandée si je n'étais pas sur Canal+. Même ton, mêmes reporters (un seul envoyé spécial pour Canal+, I-Télé et D8, c'est plus économique!), même sourire sérieux de Daphné en conclusion. La seule différence réside dans l'ajout d'un journaliste armé d'une tablette qui nous explique avec des mots simples une info complexe à l'aide de jolis schémas colorés. Ça ne vous rappelle rien ? Si si, le JT d'M6 !
Le JT de Canal+ sur deux chaînes différentes ? Quel intérêt ? Mais j'en demande peut-être trop.

Touche pas à mon poste
J'aimais assez cette émission initialement diffusée sur France 4 le jeudi en seconde partie de soirée. Ça ne volait pas toujours très haut, mais comme énième émission de télé qui regarde la télé, elle avait le mérite de trouver un juste milieu entre le divertissement pur grâce à Hanouna, et un peu d'analyse (attention on n'est pas non plus dans Arrêts sur Images hein!), voire de crêpage de chignon bon-enfant.
D8 a donc chipé Hanouna, son émission, son violet et ses chroniqueurs (presque au complet) pour décupler sa présence à l'antenne. Une émission d'une heure trente en direct chaque jour en direct, un best of le weekend, une autre émission en plus le jeudi en deuxième partie de soirée, rediffusée le dimanche en fin d'après-midi. Si je compte bien ça fait 12 heures de Touche pas à mon poste par semaine ! Autant une fois par semaine, je trouvais ça sympa, autant là je crains un peu l'overdose.
D'autant plus que rien à été changé par rapport à l'émission initiale. Les même rubriques, les mêmes jingles, les mêmes vannes. Et le direct n'apporte vraiment rien de plus. Bon. Je ne vais pas reprocher à cette émission ce qui me faisait justement sourire sur la chaîne d'en face.
Mais je crois que, comme quand on déménage, la nouvelle maison devrait toujours être un peu plus grande ou un peu plus jolie... Mais j'en demande peut-être trop.

Les soirées
Là où D8 tape fort : le cinéma. Première soirée de la chaîne, diffusion de Million Dollar Baby de Clint Eastwood. Puis s'en sont suivi des monuments cinématographiques comme Le Parrain, La Vie des Autres, Grease. Certes, ce ne sont pas de grandes nouveautés, mais au moins la qualité est là (oui oui, j'assume ce que je viens de dire, même avec Grease!). Espérons qu'ils tiendront sur la longueur...
D8 va aussi avoir la possibilité de diffuser (longtemps, longtemps après leur première diffusion sur Canal+) ses créations originales. C'est Braquo qui inaugure l'espace série française de la chaîne. N'étant pas abonnée à Canal+ je n'ai pas eu la possibilité de voir ces fameuses créations originales. Mais je sais leur réputation de programme de grande qualité alors je suis curieuse de voir ce que cela va donner...

Le reste
On retombe dans la grille classique et insipide de chaîne de la TNT : des séries américaines par tunnels, des magazines un peu racoleurs sur des enquêtes criminelles, des formats américains avec un simple voice over comme version française, ou les émissions qui ont été récupérées de feue Direct 8 : Les animaux de la 8, A vos régions...
Rien de bien réjouissant. Mais j'en demande peut-être trop.
Je dois aussi dire que je n'ai pas eu l'occasion de regarder le magazine de Guy Lagache, ni le programme d'Ardisson. Peut-être l'occasion d'en reparler dans un prochain billet.

Conclusion : peut mieux faire. Un joli emballage déjà vu, pour assez peu de contenu original. D8 ne s'est pas tout a fait donné les moyens de ses ambitions. Elle aimerait avoir une identité jeune dynamique cultivée, mais n'en est malheureusement pas encore là. Mais j'en demande peut-être trop.